Terrains à bâtir : pourquoi c’est le moment d’acheter dans les Pyrénées-Orientales
Dans un département des Pyrénées-Orientales où l’emprise foncière ne cesse de progresser du fait de l’étalement urbain, de la dynamique démographique et du recul des terres agricoles, c’est le type de bien immobilier qui a le vent en poupe.
C’est ce que pensent les professionnels de l’habitat rassemblés hier au parc des expositions de Perpignan pour le salon Viv’Habitat* : le marché des terrains à bâtir et de la maison neuve ne s’est peut-être jamais aussi bien porté. Il est aidé par un contexte bancaire pour le moins favorable et des dispositifs gouvernementaux d’accession à la propriété particulièrement avantageux. « C’est le moment d’acheter », avoue Arnaud Lopez, responsable commercial à Nexity Perpignan.
Ainsi, les ventes dans ce secteur continuent sur un an de progresser à plus de 20 % après une hausse sur l’année 2015 d’environ 15 %. Qu’est ce qui explique une telle frénésie alors que le marché global de l’immobilier reste stable, voire morose sur différents secteurs ? « On n’a jamais connu une telle dynamique. Tous les ingrédients sont réunis. Les taux d’intérêts pour les emprunts auprès des banques continuent d’être historiquement bas. Puis, depuis quatre ans, la mesure gouvernementale, le prêt à taux zéro pour financer 40 % de son achat, dope et accélère les ventes. Pour un crédit de 600 €/mois, on est en capacité d’acheter et de construire sa maison ».
Un marché suspendu aux aides
Car dans le même temps, la courbe des prix des loyers n’a pas changé incitant ainsi les primo-accédants à franchir le pas de la construction. Il faut dire que concernant le prix des terrains, les premiers prix se situent à hauteur de 50 000 euros pour une surface dépassant les 200 m².
Reste à savoir si la vaillance du marché se poursuivra dans les mois à venir alors que le gouvernement envisage sérieusement de revoir les dispositions décidées par la précédente majorité présidentielle. « Le dispositif à taux zéro court jusqu’au 31 décembre 2017 et on est dans l’attente pour 2018. Il pourrait être conservé dans les agglomérations et revu à la baisse dans les zones rurales. Ce serait un coup dur pour les Pyrénées-Orientales puisque le marché sur Perpignan est restreint a contrario des autres zones du département ».